Savoir et relations internationales
La société internationale a longtemps été régie par des rapports de force entre États. Néanmoins, depuis quelques années, les facteurs traditionnels de puissance sont progressivement remis en cause. Le savoir est ainsi devenu l’un des critères majeurs de hiérarchisation sociale, apte à influencer l’ordre international : les États forts, détenteurs d’un savoir scientifique et technique supérieur, imposant leur ordre aux autres États devenus faibles.
À l’heure de la mondialisation, la « révolution du savoir » a bouleversé cet équilibre. Le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication a tout d’abord permis une diffusion et un accès plus libre et plus rapide à une quantité extraordinaire d’informations. Dans le même temps, le champ des relations internationales s’étendait à des domaines et des acteurs encore insoupçonnés, consacrant l’émergence d’un ordre mondial interdépendant.
Si la maîtrise du savoir apparaît comme un enjeu stratégique de premier plan, quelle place occupe-t-elle véritablement dans les relations internationales ? L’universalisation du savoir est-elle un facteur de déstabilisation ou de renforcement des puissances étatiques ? La compétition dans la production du savoir conduit-elle à distinguer entre acteurs publics et acteurs privés ?
Autant de questions et de sujets sensibles autour desquels l’IRIS a convié les décideurs politiques, les acteurs de terrain et les experts les plus qualifiés.
Sous la direction de Jean-Pierre Maulny
Jacques Attali, Patrick Bloche, Jean-François Bureau, Philippe Caduc, Jean-Michel Charpin, Jérôme Clément, Michèle Cotta, Renaud Donnedieu de Vabres, Jean Fournet, Jean-Louis Gergorin, Laurent Giovachini, Chris Marcich, Patrick Masterson, Stéphane Millière, Alain Minc, Jean-Claude Moyret, Jean Musitelli, Baudouin Prot, Philippe Quéau, Paul Quilès, Alain Richard, Jeremy Rifkin, André Santini, Nikolaus Van Der Pas, Patrice Vidon, David Wachtel, Serge Weinberg.