L’Asie centrale à l’aune de la mondialisation
Située aux confins des mondes russe, iranien et chinois, l’Asie centrale occupe une position géostratégique essentielle, symbolisée par le renouveau du mythe des routes de la Soie.
Les États qui la composent – le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan – forment un espace en pleine recomposition, trop souvent abordé dans une perspective strictement géopolitique. Or, la question du développement et de l’exploitation des ressources est rarement corrélée avec la dimension géopolitique, si ce n’est pour l’exportation des hydrocarbures. Pourtant, déplacer le regard vers les réalités économiques premières de l’Asie centrale (prédominance du secteur agricole, surspécialisation en matières premières, difficulté à gérer l’accès à l’énergie, enclavement excessif) permet de mieux appréhender les mécanismes par lesquels ces États se construisent une place dans la mondialisation et tentent de s’imposer comme des acteurs internationaux à part entière. Le présent ouvrage fournit donc des éléments de compréhension autrement plus incontournables des réalités politiques et sociales à l’uvre dans cette région du monde.
Sébastien Peyrouse est chercheur associé à l’IRIS et travaille au Central Asia-Cauca-sus Institute (SAIS, Johns Hopkins University, Washington). Marlène Lamelle est chercheur associé au Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen de l’EHESS et travaille au Central Asia-Caucasus Institute de Washington.