Le regroupement des thématiques « climat » et « énergie » fait désormais sens en raison du lien établi entre changement climatique et croissance des émissions de gaz à effet de serre issues de la combustion des ressources fossiles. Par leur qualité d’intrants de l’économie mondiale, les énergies carbonées (pétrole, gaz, charbon), essentielles à la génération d’électricité, au transport ou encore à l’industrie sont au centre de notre modèle économique, un modèle désormais questionné par la disponibilité des ressources, la poursuite de la croissance démographique et le changement climatique.
Des champs de compétence spécifiques
Etudiant ces enjeux, le programme Climat, énergie et sécurité de l’IRIS se positionne au point de confluence de deux géopolitiques :
> La géopolitique du changement climatique qui analyse principalement les conséquences des impacts physiques du phénomène (hausse des températures, modifications du régime des précipitations, hausse du niveau des mers, augmentation des phénomènes climatiques extrêmes, acidification des océans, fonte des glaciers) mais également les incidences des politiques d’atténuation et d’adaptation. Ainsi, elle observe aussi bien les rapports de force entre acteurs au sein des négociations internationales que les potentielles répercussions sécuritaires du phénomène (migrations, compétition pour les ressources) ou de certaines politiques développées pour y faire face (géo-ingénierie, accaparement des terres).
> La géopolitique de l’énergie, qui étudie les acteurs – publics et privés – du secteur et de ses filières (exploration et production, transport, raffinage et distribution) et les rapports de force qu’ils entretiennent, dans la compétition pour le contrôle et la mise en valeur des ressources comme dans la défense de leurs parts de marché. Evolution des cours, découverte de gisements, avancées technologiques, décisions politiques en sont autant de paramètres nécessaires à appréhender dans l’étude des grandes transformations en cours sur la scène énergétique mondiale, de la révolution énergétique américaine à l’essor du GNL, en passant par la transition énergétique.
Une expertise reconnue
Les chercheurs du programme Climat, énergie et sécurité de l’IRIS réalisent des études, rapports et notes de consultance pour des organismes publics (ministère de la Défense, ministère des Affaires étrangères) et des clients du secteur privé.
Pour accompagner les entreprises dans l’appréhension d’un environnement complexe et le développement de leur activité à l’étranger, l’IRIS, reconnu pour son expertise tant au niveau national qu’international, offre des prestations variées et une expertise adaptée aux besoins et aux stratégies à court, moyen, et long termes.
L’Observatoire Défense et Climat dirigé par l’IRIS
L’IRIS dirige l’Observatoire Défense et climat, contrat réalisé pour le compte de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) du ministère des Armées. La logique des travaux de l’Observatoire s’inscrit dans trois axes de recherche : la cartographie des risques, l’analyse, et l’anticipation.
Fort d’une équipe pluri et transdisciplinaire, l’Observatoire est composé de chercheurs spécialisés en relations internationales, sécurité, défense, migrations, énergie, économie, climatologie et santé. Il est dirigé par deux coordinateurs scientifiques : Julia Tasse et François Gemenne.
L’Observatoire Défense et climat publie rapports d’étude, bulletins de veille, notes d’analyse, et organise des séminaires restreints et publics.
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L’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques dirigé par l’IRIS
L’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques est coordonné par l’IRIS, en consortium avec Enerdata et Cassini, dans le cadre d’un contrat avec la DGRIS du ministère des Armées. Il est coordonné par Sami Ramdani, chercheur à l’IRIS, et rassemble une équipe d’une vingtaine de chercheurs et professionnels.
Au travers de rapports d’études trimestriels, de séminaires et de travaux cartographiques, l’objectif principal de cet observatoire consiste à analyser les stratégies énergétiques de trois acteurs déterminants : la Chine, les États-Unis et la Russie. Le consortium vise également à : proposer une vision géopolitique des enjeux énergétiques, en lien avec les enjeux de défense et de sécurité ; croiser les approches géopolitique, économique et sectorielle ; s’appuyer sur la complémentarité des outils (analyse qualitative, données économiques et énergétiques, cartographie interactive) ; réunir différents réseaux (académique, expertise, public, privé).
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Le projet GENERATE
L’IRIS, en partenariat avec l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN), a mené le projet GENERATE (Géopolitique des énergies renouvelables et analyse prospective de la transition énergétique), financé par l’Agence nationale de la Recherche (ANR) de 2018 à 2020.
L’objectif du projet GENERATE était d’analyser les conséquences économiques, géopolitiques et technologiques d’une diffusion des énergies renouvelables (ENR) au niveau mondial. Il se focaliserait sur trois enjeux majeurs pour traiter cette question à savoir la criticité des matériaux intégrant les technologies de la transition énergétique ; la nouvelle géographie de la propriété intellectuelle des ENR et les interrogations relatives au modèle de développement des pays producteurs d’hydrocarbures dans ce nouveau contexte mondial. Ces trois sous-problématiques distinctes et complémentaires ont fait l’objet d’un traitement méthodologique spécifique : la notion de criticité des matières premières dans le développement des technologies de la transition énergétique ; les droits de propriété industrielle (brevets) ; le modèle de développement des pays producteurs d’hydrocarbures.
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