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La Pakistan en 100 questions
Par Gilles Boquérat - Paris, Tallandier, 2018, 358p.
Spécialiste reconnu de l’Asie du Sud, Gilles Boquérat se prête à l’exercice qui consiste à passer en revue les caractéristiques d’un pays souvent méconnu dans une collection désormais riche de nombreuses contributions. Et si certains autres opus s’inscrivent dans une logique de décryptage des idées reçues, celui-ci se distingue par son effort de pédagogie.
Le Pakistan reste en effet un mystère, à la fois dans ses caractéristiques politiques – et son histoire mouvementée depuis 1947, et notamment à l’occasion de sa partition en 1971 – et dans ses aspects sociétaux. Aussi est-il nécessaire de rappeler d’où vient ce pays issu de la décolonisation et de la fin des Indes britanniques, le rapport de ses institutions à la religion, l’état des relations avec l’Inde voisine et rivale, la réalité de la proximité avec la Chine, etc. Mais les interrogations ne s’arrêtent pas à ces considérations politiques et géopolitiques. Car le mystère du Pakistan est multiforme, et interpelle le lecteur sur des questions comme la démocratie, la place de la femme dans la société, la sécurité ou encore le qawali, ce mouvement musical unique inspiré du soufisme qui fait le bonheur des mélomanes.
Mais le Pakistan est aussi un pays malade. Malade de ses institutions fatiguées, de son incapacité à endiguer le terrorisme, de sa relation de plus en plus asymétrique avec l’Inde, de son isolement progressif sur la scène internationale, etc. Et si ces maux étaient, au temps de la guerre froide, encore compensés par des rapports de forces dont savait jouer le « pays des purs », ils traduisent désormais un manque d’adaptation à un environnement international changeant et déstructurant. Dans ce contexte, face à l’absence de réponses et au risque de déclassement, les promesses d’investissements chinois résonnent à la fois comme un espoir et le risque d’une dépendance irréversible. Le Pakistan saura-t-il ainsi trouver sa place dans les grandes transformations internationales et régionales, ou se contentera-t-il d’un rôle secondaire ? Ce n’est qu’en prenant la mesure des multiples facettes de ce pays et de sa population, ici déclinées en cent questions pertinentes et très claires, qu’il sera possible d’envisager des réponses.
Le Pakistan reste en effet un mystère, à la fois dans ses caractéristiques politiques – et son histoire mouvementée depuis 1947, et notamment à l’occasion de sa partition en 1971 – et dans ses aspects sociétaux. Aussi est-il nécessaire de rappeler d’où vient ce pays issu de la décolonisation et de la fin des Indes britanniques, le rapport de ses institutions à la religion, l’état des relations avec l’Inde voisine et rivale, la réalité de la proximité avec la Chine, etc. Mais les interrogations ne s’arrêtent pas à ces considérations politiques et géopolitiques. Car le mystère du Pakistan est multiforme, et interpelle le lecteur sur des questions comme la démocratie, la place de la femme dans la société, la sécurité ou encore le qawali, ce mouvement musical unique inspiré du soufisme qui fait le bonheur des mélomanes.
Mais le Pakistan est aussi un pays malade. Malade de ses institutions fatiguées, de son incapacité à endiguer le terrorisme, de sa relation de plus en plus asymétrique avec l’Inde, de son isolement progressif sur la scène internationale, etc. Et si ces maux étaient, au temps de la guerre froide, encore compensés par des rapports de forces dont savait jouer le « pays des purs », ils traduisent désormais un manque d’adaptation à un environnement international changeant et déstructurant. Dans ce contexte, face à l’absence de réponses et au risque de déclassement, les promesses d’investissements chinois résonnent à la fois comme un espoir et le risque d’une dépendance irréversible. Le Pakistan saura-t-il ainsi trouver sa place dans les grandes transformations internationales et régionales, ou se contentera-t-il d’un rôle secondaire ? Ce n’est qu’en prenant la mesure des multiples facettes de ce pays et de sa population, ici déclinées en cent questions pertinentes et très claires, qu’il sera possible d’envisager des réponses.