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Géopolitique du terrorisme
par Jean-Michel Dasque - Paris, Ellipses, 2013, 304 p.
Ancien diplomate et détaché auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Jean-
Michel Dasque a publié plusieurs travaux sur le crime organisé et le terrorisme. Il dresse ici un panorama général du terrorisme, à la fois dans ses dimensions interne et internationale. Appuyé par une large documentation, l’ouvrage offre un aperçu exhaustif sur certains enjeux majeurs qui lui sont liés, comme la redéfinition de la sécurité dans les sociétés ou l’évolution des réseaux terroristes transnationaux, dont Al-Qaïda est l’exemple le plus souvent cité, même s’il n’est pas le seul, ainsi que le montrent les nombreuses autres organisations et nébuleuses mentionnées dans ces pages. Région par région, l’auteur s’efforce ainsi d’identifier les différents groupes terroristes afin de mieux comprendre le caractère global de cette problématique.
L’ouvrage se divise en trois parties, la première étant sans aucun doute la plus intéressante. J.-M. Dasque y couvre les aspects généraux du terrorisme, décrypte les arguments défendus par les organisations, les modes d’action qu’elles privilégient et les problèmes qu’elles posent aux sociétés. La seconde partie, plus factuelle, énumère les différentes organisations terroristes dans diverses régions du globe. Elle s’avère potentiellement utile à ceux qui souhaitent parfaire leurs connaissances sur les réseaux terroristes sévissant en différents lieux. Enfin, la troisième partie offre une vue d’ensemble des différentes mesures de lutte contre le terrorisme, en traitant spécifiquement les cas de plusieurs pays, et des efforts en matière de coopération internationale via des mécanismes multilatéraux et la contribution d’alliances politico-stratégiques.
Au cours des dix dernières années, les différentes écoles théoriques de la sécurité se sont penchées sur la question du terrorisme, offrant un regard très différent selon les approches choisies et ouvrant le champ à une redéfinition des études de sécurité. De fait, le terrorisme impose une réflexion au niveau des États comme acteurs de la sécurité, mais étend également cette sécurité à l’ensemble de la société. Des lors, il est indispensable de voir comment est perçu le terrorisme et comment se construisent les réponses qui y sont apportées, qu’il s’agisse d’antiterrorisme ou de contre-terrorisme. Sur cet aspect, la troisième partie de l’ouvrage présente les différences de traitement du terrorisme dans différentes sociétés, permettant ainsi de mieux appréhender l’un des enjeux majeurs de notre temps, à la fois pour les dirigeants politiques et pour les sociétés dans leur ensemble, qu’est la formulation de politiques pour lutter contre le terrorisme. De nombreux travaux, notamment des écoles constructiviste et critique, se sont efforcés d’apporter des éléments d’analyse des politiques de lutte contre le terrorisme, leurs fondements, la construction d’un ennemi, ou encore les mesures exceptionnelles justifiées par ce qui est présenté comme une « menace existentielle », pour reprendre l’un des thèmes développés par les membres de l’École de Copenhague.
Malgré l’excellent panorama du terrorisme qu’il dresse et les multiples références qu’il mentionne, on peut reprocher à cet ouvrage de ne pas suffisamment explorer l’angle théorique du terrorisme et des études de sécurité qui y sont liées. Faire mention des multiples travaux consacrés à ce sujet aurait parfaitement bouclé ce travail très utile pour comprendre ce que représente le terrorisme, comment il évolue et s’adapte, et ce que cela implique pour nos sociétés.
Michel Dasque a publié plusieurs travaux sur le crime organisé et le terrorisme. Il dresse ici un panorama général du terrorisme, à la fois dans ses dimensions interne et internationale. Appuyé par une large documentation, l’ouvrage offre un aperçu exhaustif sur certains enjeux majeurs qui lui sont liés, comme la redéfinition de la sécurité dans les sociétés ou l’évolution des réseaux terroristes transnationaux, dont Al-Qaïda est l’exemple le plus souvent cité, même s’il n’est pas le seul, ainsi que le montrent les nombreuses autres organisations et nébuleuses mentionnées dans ces pages. Région par région, l’auteur s’efforce ainsi d’identifier les différents groupes terroristes afin de mieux comprendre le caractère global de cette problématique.
L’ouvrage se divise en trois parties, la première étant sans aucun doute la plus intéressante. J.-M. Dasque y couvre les aspects généraux du terrorisme, décrypte les arguments défendus par les organisations, les modes d’action qu’elles privilégient et les problèmes qu’elles posent aux sociétés. La seconde partie, plus factuelle, énumère les différentes organisations terroristes dans diverses régions du globe. Elle s’avère potentiellement utile à ceux qui souhaitent parfaire leurs connaissances sur les réseaux terroristes sévissant en différents lieux. Enfin, la troisième partie offre une vue d’ensemble des différentes mesures de lutte contre le terrorisme, en traitant spécifiquement les cas de plusieurs pays, et des efforts en matière de coopération internationale via des mécanismes multilatéraux et la contribution d’alliances politico-stratégiques.
Au cours des dix dernières années, les différentes écoles théoriques de la sécurité se sont penchées sur la question du terrorisme, offrant un regard très différent selon les approches choisies et ouvrant le champ à une redéfinition des études de sécurité. De fait, le terrorisme impose une réflexion au niveau des États comme acteurs de la sécurité, mais étend également cette sécurité à l’ensemble de la société. Des lors, il est indispensable de voir comment est perçu le terrorisme et comment se construisent les réponses qui y sont apportées, qu’il s’agisse d’antiterrorisme ou de contre-terrorisme. Sur cet aspect, la troisième partie de l’ouvrage présente les différences de traitement du terrorisme dans différentes sociétés, permettant ainsi de mieux appréhender l’un des enjeux majeurs de notre temps, à la fois pour les dirigeants politiques et pour les sociétés dans leur ensemble, qu’est la formulation de politiques pour lutter contre le terrorisme. De nombreux travaux, notamment des écoles constructiviste et critique, se sont efforcés d’apporter des éléments d’analyse des politiques de lutte contre le terrorisme, leurs fondements, la construction d’un ennemi, ou encore les mesures exceptionnelles justifiées par ce qui est présenté comme une « menace existentielle », pour reprendre l’un des thèmes développés par les membres de l’École de Copenhague.
Malgré l’excellent panorama du terrorisme qu’il dresse et les multiples références qu’il mentionne, on peut reprocher à cet ouvrage de ne pas suffisamment explorer l’angle théorique du terrorisme et des études de sécurité qui y sont liées. Faire mention des multiples travaux consacrés à ce sujet aurait parfaitement bouclé ce travail très utile pour comprendre ce que représente le terrorisme, comment il évolue et s’adapte, et ce que cela implique pour nos sociétés.