Le religieux est-il un déterminant des relations internationales ?
À l’occasion de la parution du numéro 117 de La Revue internationale et stratégique (RIS),
dont le dossier coordonné par François Mabille et Christophe Ventura s’intitule « Religions : l’ère des nouvelles influences », l’IRIS a le plaisir de vous inviter à participer à la visioconférence :
Autour de
Blandine CHELINI-PONT, professeure d’histoire contemporaine et de relations internationales à l’Université d’Aix-Marseille
François MABILLE, responsable de l’Observatoire géopolitique du religieux de l’IRIS et chercheur statutaire au GSRL – CNRS
S’il est coutumier d’évoquer le « retour du religieux » dans nos sociétés, cette affirmation dit néanmoins peu de choses du rôle des facteurs et des acteurs religieux dans les mutations politiques contemporaines, les relations internationales, la géographie des pouvoirs globaux, les conflits et les guerres. Le religieux constitue-t-il un déterminant des relations internationales ? Quelle cartographie mondiale des religions se dessine progressivement à travers l’étude des concurrences religieuses et des bouleversements démographiques internationaux ? Le religieux est-il l’expression d’une crise des États et de la citoyenneté dans la mondialisation?
L’expression « résurgence globale du religieux » est ainsi loin d’être cohérente quand on analyse les buts, objectifs et tactiques suivis par les différents acteurs en présence. A-t-on affaire à une cause unique, ou à un phénomène unique ? Doit-on assimiler et rassembler l’ensemble des processus identifiés sous la même étiquette ? Peut-on englober à ce point des phénomènes apparaissant dans des traditions religieuses différentes ? Sans prétendre à l’exhaustivité, ce numéro de La Revue internationale et stratégique aborde ces sujets dans une perspective transversale et régionale. Il tente d’en délimiter les contours et de laisser entrevoir certaines des réactions étatiques, au cœur même des appareils diplomatiques.