Du 11 avril au 19 mai, l’Inde vit au rythme de ce qui est considéré comme la plus grande élection au monde : près de 900 millions d’électeurs, un million de bureaux de vote, le scrutin est hors norme. Outre l’immense défi logistique, les enjeux de cette élection, tant économiques que politiques, sont nombreux. Deux grands partis s’affrontent pour la conquête du Parlement. D’un côté, le parti nationaliste hindou (Bharatiya Janata Party, BJP) dirigé par le premier ministre sortant, Narendra Modi, à la personnalité clivante et au bilan en demi-teinte, mais qui reste favori pour briguer un second mandat. De l’autre, l’opposition menée par le parti du Congrès de Rahul Gandhi, d’obédience socialiste, défendant la laïcité et le pluralisme, mais qui peine à se faire entendre face au BJP. Alors que ces élections se déroulent sur fond de tensions ravivées avec le Pakistan et de scandale autour de la vente des avions Rafale, quels sont les enjeux de ces élections ? Les deux principaux blocs ayant fait campagne sur des thèmes très différents, quelles sont les visions du futur de l’Inde qui s’opposent lors de ce marathon électoral ?
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