Face à l’urgence climatique, les armées des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni ont un point commun : elles sont responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre de leurs gouvernements respectifs. Mais la réduction du bilan carbone de la Défense pose des défis de taille. Pratiquement tous les équipements militaires actuels sont propulsés avec des carburants fossiles, des avions de chasse aux porte-avions en passant par les chars d’assaut. En situation de combat, l’énergie opérationnelle est un facteur clé de succès pour prendre l’adversaire de vitesse et projeter des forces sur des terrains hostiles, lointains et souvent isolés. Peu d’alternatives sont pour l’heure disponibles aux carburants fossiles. Mais les énergies décarbonées peuvent offrir de nouvelles opportunités aux armées. Le solaire et l’éolien pourraient rendre des bases autonomes en énergie. Les véhicules hybrides peuvent améliorer la furtivité des véhicules à moteur à explosion. Les biocarburants limitent la dépendance aux approvisionnements de pétrole. Les États-Unis, le Canada, l’Australie, l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas ou encore le Royaume-Uni réfléchissent à ces questions, mais n’ont pas le même positionnement. Dans ce contexte, quelles sont les stratégies de décarbonation et de transition énergétique des forces armées ?
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