Des instituts internationaux de politique étrangère rompent avec leur homologue iranien
DES INSTITUTS INTERNATIONAUX DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE
ROMPENT AVEC LEUR HOMOLOGUE IRANIEN
La conférence intitulée "Examen de l'Holocauste : vision globale", qui a réuni, les 11 et 12 décembre à Téhéran, des orateurs négationnistes, a été organisée par l'Institut iranien pour les études politiques et internationales (IPIS). A la suite de cette manifestation au cours de laquelle est intervenu le président Ahmadinejad, les dirigeants de nombreux instituts internationaux de recherche sur la politique internationale ont signé une déclaration annonçant la suspension de tous les contacts avec l'IPIS.
Du fait de sa complicité avec les négateurs du Mal absolu que fut la Shoah, l'IPIS a perdu sa qualité d'interlocuteur valable, de partenaire acceptable", expliquent les signataires. Ils refusent de participer aux réunions et aux voyages organisés par l'institut iranien et d'inviter ses membres à leurs propres réunions.
"Nous maintenons le principe du dialogue avec l'Iran, ajoutent-ils, mais nous ne serons pas en mesure de revoir nos décisions concernant l'IPIS tant qu'il n'y aura pas eu un changement de cours, marqué par la répudiation explicite de la négation de l'Holocauste." Une telle démarche, qui mêle des organisations officielles, publiques et semi-publiques de plus d'une vingtaine de pays, est exceptionnelle. Au-delà de l'indignation justifiée par la conférence de Téhéran, elle se veut un signal et un encouragement pour les intellectuelsiraniens à résister à la pression des autorités.
Daniel VERNET - Le Monde - 17/12/2006