Quel futur pour la « révolution » tunisienne ?
Dominique Lagarde est spécialiste du monde arabe, ancien grand reporter à l’Express. Elle répond à nos questions à l’occasion de la parution de son ouvrage "L’exception tunisienne. Chronique d’une transition démocratique mouvementée" (ed.Seuil), co-écrit avec Nicolas Beau :
- Vous indiquez dans votre ouvrage que la fuite de Ben Ali pour l’Arabie Saoudite est beaucoup plus complexe que la résultante de la montée en puissance de la pression populaire. Pouvez-vous nous en dire plus ?
- Comment peut-on expliquer que le printemps arabe tunisien n’ait pas tourné au fiasco, à l’image des expériences syrienne, libyenne et égyptienne ? En quoi le rôle de la société civile a-t-il été déterminant ?
- La situation économique et sociale morose ne risque-t-elle pas d’hypothéquer la transition démocratique aujourd’hui à l’œuvre en Tunisie ? L’optimisme est-il de mise ?
- Comment se déroule la campagne du second tour des élections présidentielles ? Quels en sont les principaux enjeux ?