ANALYSES

Des menaces planent-elles sur les sites nucléaires ?

Presse
6 novembre 2014
«Tout dépend de ce qu’on appelle une menace. Il est très facile d’acheter un drone civil et on peut imaginer deux types d’utilisation malveillante. La première est d’équiper un drone avec des explosifs pour attaquer des infrastructures. La menace reste cependant relative pour une centrale nucléaire, car la charge d’explosif que peut transporter un drone disponible dans le commerce est limitée. Or les infrastructures vitales des centrales sont très solides pour des raisons de sureté. Pas de risque donc de faire exploser une centrale, mais peut-être de provoquer une coupure de courant en forçant l’arrêt de la production ou en endommageant la structure de réseau.

On peut imaginer une autre utilisation des drones. Equipé d’une petite caméra avec une liaison sans fil à courte distance, un drone peut permettre de récolter des images sur les équipements extérieurs d’une centrale nucléaire. C’est d’autant plus vrai, que les centrales ne sont pas équipées de radars comme dans l’aviation civile générale. Dans le cas des sept centrales françaises, la détection a dû se faire par un contrôle visuel. Le drone est peut-être aussi entré dans le champ visuel d’une vidéo de surveillance. Il est très compliqué d’utiliser des radars pour détecter des drones à très basse altitude.

Cela peut présenter un risque d’accident mais pas une menace. De toute manière, on ne va pas équiper les centrales de systèmes de lutte anti-aérienne…»
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