Kenya : « les shebab cherchent à introduire la terreur dans le pays »
Oui, étant donné que le Kenya est engagé depuis deux ans dans la sécurisation de la partie sud de la Somalie. Les shebab menaçaient le pays de représailles depuis longtemps. Le Kenya était sous tension et la menace pesait d’autant plus sur la ville de Nairobi que celle-ci est internationale : elle accueille des organisations des Nations unies ainsi qu’une communauté étrangère importante.
La classe moyenne en général. Les personnes capables de se rendre dans ce type de grande surface, quelles que soient leurs nationalités. Les Occidentaux et expatriés n’étaient pas visés en particulier.
Ils ont voulu marquer le coup de manière spectaculaire et violente. Ils cherchent à introduire la terreur dans le Kenya, à déstabiliser le pays, à insinuer une haine entre la communauté musulmane, minoritaire, et la communauté chrétienne. C’est une opération de vengeance qui prouve que la rébellion shebab continue et tente d’imposer ses thèses djihadistes un peu partout. Le drame de cette prise d’otages est que les forces kényanes ont en face d’eux des miliciens qui n’ont pas peur de mourir.
Il est difficile de faire des prédictions mais ce qui est sûr c’est que de nombreux facteurs d’instabilité sont aux portes du pays. Le Kenya est une cible car c’est une plateforme régionale très importante par son dynamisme économique et l’existence d’une classe moyenne considérable.
Les puissances occidentales qui ont des communautés importantes au Kenya, notamment les Britanniques (environ 50 000 personnes d’origine anglaise vivent là-bas), vont apporter leur soutien politique et diplomatique et peut-être leurs conseils. Mais il n’y aura pas d’intervention militaire puisque l’armée kényane est bien formée, a la capacité de faire face à ce type d’agression et d’assurer la sécurité dans le pays.