« Jérusalem chinoise » : les Chrétiens dans le viseur des autorités
On la surnomme la « Jérusalem chinoise ». La ville de Wenzhou, située dans le sud-est de la Chine, regroupe une importante communauté chrétienne, victime d’une persécution croissante de la part des autorités locales. Une vidéo, diffusée lundi 15 septembre par la chaîne américaine CNN, révèle l’ampleur de la répression.
La persécution contre les Chrétiens en Chine a débuté en 1945-1946. Les actions contre la communauté chrétienne est une constante des Maoïstes et de ceux qui les ont suivis. Depuis, il y a eu des arrangements, des périodes plus calmes, mais cela n’a jamais vraiment cessé. Une grande partie des Chrétiens chinois se regroupe à Wenzhou, une province située en face de Taïwan, qui est toujours restée à l’écart du reste de la Chine. Il y a là-bas une importante tradition de Christianisme: beaucoup d’Eglises ont été construites dans cette région, et plusieurs d’entre elles ont été démolies.
Les chrétiens ont un certain nombre d’idéaux incompatibles avec le maoïsme.
Par ailleurs, Xi Jinping président de la République populaire de Chine semble rencontrer de grosses difficultés au niveau intérieur…. Les différentes religions chrétiennes, aussi bien catholiques que protestantes, sont en train de monter en puissance en Chine : aujourd’hui, les Chrétiens seraient plus nombreux que les personnes inscrites au Parti communisme. Affaibli, le régime qui est prêt à tout pour surpasser cela.
Qu’il s’agisse de la foi chrétienne ou de la foi musulmane, les autorités commencent par casser l’éducation des jeunes : l’école coranique et le catéchisme sont interdits. On interdit également aux jeunes de participer à des rassemblements. Les Catholiques sont plus attaqués que les protestants car leurs évêques relèvent du Pape: et cela, Pékin ne l’a jamais supporté.
Il y a quelques temps, il y a eu une cooptation entre Pékin et le Vatican : ils s’étaient mis d’accord sur un certain nombre d’évêques acceptables par les deux côtés. C’était du temps de Monseigneur Etchegaray, ministre des affaires étrangères du Pape. Je crois que Benoît XVI est largement revenu sur cette décision tout comme le Pape François. A l’heure actuelle, le Vatican reconnaît Taïwan, mais ne reconnaît pas Pékin.
La violence physique, les discriminations, les pressions, la corruption, les brutalités morales et physiques, sont monnaies courantes en Chine. La police ne sait pas fonctionner autrement…
Il y a toujours eu une église chrétienne souterraine. Cette église a une façade officielle : l’Eglise patriotique, catholique mais qui ne reconnaît pas le Pape. Cependant, une partie des personnes reconnaissent qu’en réalité ils reconnaissent le Pape. Les Occidentaux doivent éviter de se rendre à « l’Eglise du silence », sous peine d’être arrêté.