04.11.2024
Solidarité aux otages du Sahel
Édito
14 avril 2011
Je suis allé faire une conférence sur le thème « Comprendre le monde » à la demande de la famille de Pierre Legrand. Jean-Louis Normandin, qui fut lui-même pris en otage au Liban et qui préside désormais l’association Otages du monde, était venu témoigner. C’est le grand-père de Pierre René Robert qui a organisé la journée. La famille de Pierre le Grand est très soudée, très digne dans l’attente. Plus d’un millier de personnes se sont mobilisées pour montrer leur solidarité. Une fois de plus, on ne peut que constater la richesse du tissu associatif qui existe en région.
Faut-il ou non communiquer sur la situation des otages ? Ne risque-t-on pas d’en augmenter le prix aux yeux des ravisseurs ? La mobilisation protège et rend la vie des otages plus précieuse. Elle est également un signal pour signifier qu’on ne les abandonne pas. Le temps n’a pas le même sens pour ceux qui négocient la libération des otages et pour les proches qui attendent leur retour avec impatience et anxiété. « Être otage, ce n’est pas seulement être victime, c’est être résistant », a déclaré Jean-Louis Normandin dans son intervention.
Les centaines de personnes présentes dans le gymnase de Couffé par une belle journée ensoleillée ont montré, par leur participation citoyenne, qu’ils partageaient l’attente de la famille. Le rendez-vous est pris pour une nouvelle journée, lorsque Pierre aura retrouvé la liberté, sa famille, sa fiancée et ses amis qui l’attendent.