12.12.2024
Coupes du Monde de 2018 et 2022 : l’engagement de l’Etat fait la différence
Tribune
3 décembre 2010
Mais ce choix s’explique certainement aussi par le fait que dans les deux cas, l’engagement gouvernemental en faveur de l’organisation de la Coupe du monde était le plus fort et le plus crédible à long terme. La Russie et le Qatar sont dirigés par des pouvoirs forts et stables qui ont une véritable diplomatie et stratégie sportive, et dont on sait qu’ils mettront les moyens nécessaires à la réussite du projet qui ne sera pas l’otage de querelles politiques internes.
Peut-être que le projet anglais a souffert des critiques de la BBC sur la corruption de la FIFA, mais nul doute que la tension dans la péninsule coréenne est venue plomber le dossier de Séoul, que les querelles politiques belges ont tué le projet belgo-néerlandais et que l’état des finances du Portugal et de l’Espagne ont joué dans le refus de la FIFA.
Le choix des États-Unis aurait permis d’installer définitivement le football dans ce pays mais la FIFA a peut-être pensé qu’il s’implantait déjà ou que la remontée du sentiment de repli sur soi, incarné par le Tea Party, n’augurait rien de bon. Ce choix va susciter des critiques. La FIFA estime être assez forte pour y résister.
Une fois encore, après le choix de la Chine pour les JO, du Brésil pour les JO et la Coupe du monde, le choix des pays hôtes des compétitions sportives mondialisées symbolise la multi-polarisation du monde.
Voir aussi l’article : ‘La FIFA contre le choc des civilisations?’