Depuis la chute de Bachar el-Assad en décembre 2024, Damas est devenu un centre diplomatique mondial. La France, l’Union Européenne, les États-Unis, la Turquie, le Qatar, l'Ukraine et bien d'autres se pressent pour engager des discussions avec le gouvernement provisoire syrien, dirigé par le Premier ministre en charge de la transition : Mohammed al-Bachir du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS). Ces visites abordent des sujets variés : enjeux géopolitiques, reconstruction économique, protection des minorités kurdes et alaouites ou encore lutte contre le terrorisme.
Les puissances mondiales cherchent à sécuriser des intérêts stratégiques, tout en limitant l'influence de la Russie et de l'Iran en Syrie. Cependant, un paradoxe demeure concernant HTS, toujours perçu comme une organisation terroriste par de nombreux pays et organisations. Par pragmatisme politique et, guidés par des intérêts stratégiques, des dialogues ont tout de même lieu avec le pouvoir en place. Celui-ci cherche à apaiser les tensions internes et à se présenter comme un interlocuteur modéré.
Malgré ses avancées diplomatiques, le gouvernement de transition devra faire face à de nombreux défis socio-économiques au cours de la reconstruction de la Syrie.