7 octobre, un an après : quelles leçons géopolitiques ?
07.10.2024
Il y a exactement un an, les attentats du Hamas ensanglantaient Israël et causaient la mort de plus de 1 200 personnes, en majorité civiles, tandis que 251 otages étaient enlevés par le Hamas. Cette date traumatisante pour la société israélienne marque également le sombre anniversaire du début de la guerre de Gaza, une riposte israélienne que paient les civils palestiniens depuis un an maintenant. Plus 40 000 d’entre eux, femmes et enfants surreprésentés, ont trouvé la mort.
Si le Hamas porte une lourde responsabilité, depuis bien avant le 7 octobre, mais d’autant plus aujourd’hui, dans l’échec du processus de paix entre Israël et Palestine, cela ne doit absolument pas dédouaner Benyamin Netanyahou de sa propre responsabilité. Ce dernier a en effet trouvé auparavant dans le Hamas un moyen de mettre en échec les négociations avec l’Autorité palestinienne, et il est celui qui a permis à des ministres d’extrême droite, ayant à l’époque soutenu l’assassinat de Rabin, d’arriver aux responsabilités en Israël.
Résultat : depuis un an, partout, c’est la force qui s’impose sur le droit, au prix de la vie de milliers de civils. Face à cette impasse, et à l’absence de perspectives politiques qui ne semble que pouvoir mener à l’échec des stratégies des acteurs locaux, c’est également l’échec des acteurs internationaux qui apparait criant. Les Occidentaux voient leur crédibilité morale entamée, dénoncée par les pays du « Sud global », une aubaine sur laquelle savent capitaliser Pékin et Moscou.
En attendant, la force continue de triompher et le conflit s’étend au Liban.