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Élections : fabrique de l’opinion et démocratie



Près de 70 % des inscrits se sont mobilisés ce dimanche 30 juin en France pour le premier tour des élections législatives anticipées. Les résultats du podium se rapprochent de ceux présentés dans les divers sondages des dernières semaines. Le Rassemblement national arrive en tête (29,25 % ou 33,15 % avec ses alliés LR), suivi du Nouveau front populaire (27,99 %), puis du parti présidentiel, Renaissance (20,04 % ou 20,76 % avec Horizons) selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Le premier parti de France est donc un parti d'extrême droite. De 8 députés FN en 2017, à 89 députés RN en 2022, le RN devrait en obtenir plus de 200 au terme du second tour. Comment expliquer cette percée ? Certains mentionnent des ingérences extérieures, s'investissant dans des activités de désinformation, d'utilisation de l'intelligence artificielle pour inciter les électeurs à voter pour un certain parti... Pour autant, ce sont bien les médias centraux français qui ont produit ce résultat. Diabolisation de la gauche, disqualifications des candidats dénonçant des crimes de guerre, accusations d'antisémitisme sans fondement se sont enchaînées, face à des candidats d'extrême droite dont certains avaient bel et bien été condamnés par la justice sans être réellement inquiétés par le tribunal médiatique... Vincent Bolloré, qui n'a pas caché son positionnement pour l'union des droites, semble avoir donné le la dans cette élection.

Le point de vue de Pascal Boniface.