Reconnaissance de la Palestine : la France à la traîne
22.05.2024
En 2014, la Suède était le premier État de l'Union européenne à reconnaître la Palestine en tant qu'État. Dix ans plus tard, l'Irlande, l'Espagne et la Norvège - qui elle, ne fait pas partie de l'Union - ont annoncé ce 22 mai qu'elles reconnaîtront désormais l'État de Palestine, ce qui ramène le compte des États membres de l'ONU l'ayant reconnu à 142 sur 193 (d'après l'Autorité palestinienne). La Slovénie devrait prochainement les rejoindre.
Peu nombreuses sont les diplomaties occidentales qui reconnaissent la Palestine en tant qu'État, et la France, qui avait pourtant voté en faveur de l'admission de la Palestine au sein de l'ONU, ne fait pas partie de la liste. Elle aurait pourtant intérêt à rejoindre l'initiative de ses voisins européens, en ce qu'elle s'autonomiserait de la position étatsunienne et acterait un geste diplomatique fort, qui serait cohérent avec sa ligne diplomatique sur le conflit israélo-palestinien : la solution à deux États. En effet, difficile d'envisager un plan de paix allant dans ce sens lorsque l'on ne reconnait qu'un seul de ces deux États.
L'analyse de Pascal Boniface.