19.12.2024
« Le scénario de l’hiver nucléaire est possible »
Presse
5 octobre 2017
Cette conscience, alimentée par les risques d’une destruction mutuelle assurée (doctrine américaine développée au début des années 1960), fut à l’origine d’accords multiples et d’un dialogue permanent afin d’éviter les escalades. Elle a valu à Barack Obama le prix Nobel de la paix en 2009 et a récemment donné lieu à une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU appelant au démantèlement complet des armes nucléaires. De leur côté, Albert Camus, Günther Anders, Kenzaburo Oé, Marguerite Duras, Elsa Morante et d’autres se sont évertués à mettre en garde contre les risques apocalyptiques, sensibilisant les « enfants de la bombe », nés après 1945.
Entretenir une mémoire collective
Les artistes se sont aussi inspirés de la bombe atomique et de sa capacité destructrice. La littérature des cicatrices, qui évoque les ouvrages abordant la question des survivants d’Hiroshima et de Nagasaki, les hibakusha, a bercé des générations de Japonais, tandis que des productions comme Godzilla et de nombreux films catastrophes puisèrent, dès les années 1950, dans l’imaginaire collectif pour décrire l’apocalypse. Dans les arts aussi, au Japon et ailleurs, il y a un avant et un après 1945.
Au début des années 1980, plusieurs scientifiques, parmi lesquels…
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